On ne va pas se mentir : choisir quoi faire après le bac, c’est un peu comme tenter de deviner la météo à trois semaines. Y’a ceux qui savent depuis la 4e qu’ils veulent être kiné ou pilote de ligne. Et puis y’a les autres (hello) – ceux qui hésitent, tâtonnent, changent d’avis trois fois en une semaine. Et c’est ok.
Mais alors, comment faire les bons choix sans se planter ? Sans se retrouver à pleurer devant une fiche de réorientation en novembre ? Je te partage ici ce que j’aurais aimé qu’on me dise à l’époque. Et non, ça ne commence pas par “fais ce que tu aimes” – même si, oui, ça compte un peu. D’ailleurs, si tu veux déjà anticiper où tu vas poser tes valises en études, jette un œil à https://www.yestudent.com : ça peut clairement aider à visualiser la vie étudiante qui t’attend selon la ville et l’école.
1. Pose-toi les bonnes questions (et pas que « qu’est-ce que j’aime »)
Tu kiffes les séries médicales ? Ok, mais ça veut pas dire que tu vas adorer faire de la biologie tous les matins pendant 5 ans. T’aimes les débats ? Peut-être que le droit c’est fait pour toi… ou pas. Ce que je veux dire, c’est qu’il faut creuser un peu plus loin que “j’aime les maths” ou “j’aime aider les gens”. Pose-toi des questions concrètes :
- Je me vois bosser dans quel type d’environnement ? (bureau, labo, extérieur…)
- Est-ce que je suis prêt à faire des études longues ? Ou je veux vite entrer dans le concret ?
- Je préfère bosser en solo ou en équipe ?
Tu vois l’idée ? On n’est pas en train de choisir un film sur Netflix, là. C’est un projet de vie, et il mérite un peu plus que 10 minutes de réflexion entre deux TikTok.
2. Explore vraiment tes options (spoiler : y’en a plus que tu crois)
On parle toujours de fac, BTS, IUT, écoles… Mais t’as déjà entendu parler des CPGE intégrées ? Des BUT (ex-DUT) en alternance ? Des licences professionnelles accessibles dès la L2 ? C’est un vrai labyrinthe, et si tu restes juste sur ce que ton prof principal t’a dit en classe, tu passes à côté d’options qui pourraient te correspondre à 100%.
Un bon réflexe ? Fouiller les forums étudiants, les journées portes ouvertes (oui, même celles à 2h de train), et surtout, parler à des étudiants. Vraiment, y’a rien de mieux que d’avoir un retour brut, sincère. Et crois-moi, ils ne se gênent pas pour dire la vérité sur leur école ou leur filière.
3. Parcoursup, c’est pas la fin du monde (mais faut s’y prendre bien)
Alors oui, Parcoursup peut filer de l’urticaire. Mais si tu t’organises un minimum, ça devient gérable. Ce que j’ai appris à mes dépens : ne t’y mets pas fin mars. Sérieusement. Les vœux, les sous-vœux, les lettres de motivation (appelées « projets de formation motivés », très poétique) – tout ça prend du temps.
Mon conseil ? Fais une liste de tes 10 idées de formations, même farfelues, dès décembre. Puis creuse, une à une. Regarde les débouchés, les matières, les taux de réussite. Et élimine au fur et à mesure. Comme ça, quand la plateforme ouvre, t’es pas en train de paniquer à 2h du matin devant ton ordi.
4. Accepte que tu ne sauras pas tout (et que changer, c’est normal)
Perso, j’ai commencé en licence d’histoire parce que j’adorais les documentaires sur Arte. Spoiler : j’ai bifurqué en L2 vers une école de journalisme. Est-ce que j’ai perdu du temps ? Non. Parce que j’ai appris des trucs, j’ai rencontré des gens, j’ai grandi. L’orientation, c’est pas un tunnel à sens unique. C’est plus un sentier avec plein de bifurcations possibles.
Donc si tu changes d’avis, si tu veux redoubler ou même repartir de zéro, t’as le droit. Et t’es loin d’être le seul. On estime qu’environ 30 à 40 % des étudiants changent de filière après la première année. Alors respire, ça fait partie du jeu.
5. Entoure-toi (et évite les conseilleurs qui stressent plus que toi)
Ton cousin qui te répète que “la fac, c’est pour les glandeurs” ? Next. Ton pote qui veut faire médecine parce que ses parents l’ont décidé ? Laisse-le faire son chemin. Entoure-toi de gens qui t’écoutent vraiment. Ça peut être un prof cool, un CPE, un ancien élève, ou même un conseiller d’orientation (les bons existent, je t’assure).
Et si tu sens que t’es perdu.e, y’a pas de honte à demander de l’aide. Mieux vaut poser 1000 questions maintenant que te retrouver à mi-année à regretter un choix pris sous pression.
En résumé ?
Réussir son orientation post-bac, c’est pas trouver *la* voie parfaite du premier coup. C’est avancer, tester, se planter un peu parfois, mais toujours rebondir. Sois curieux, sois honnête avec toi-même, et surtout… lâche la pression. Parce que non, ta vie ne se joue pas en terminale. Et heureusement.